dimanche

Saint-Emilion



Trop d’événements riment en une seule journée. Ce souffle court qui en rappelle un autre. Jusqu’à ce moment, il donnait des couleurs à l’oisiveté aride à coup de rouge. Lui donnait du relief à coup de bulles. Et de la perspective dans la fumée. Entre deux bouffées, elle lui avoue qu’elle compte chacune de ses cigarettes. Comme autant de moment qu’ils ne partageront plus.  Le couple éternel – angoisse thématique et schémas culpabilisants. Sa propre mort et l'impuissance de la spectatrice. Pourquoi ne cesses-tu pas, tout simplement ? Le simple est l’erreur des génies (il essaie de gagner du temps et récite) “Je crois qu’un jours on s’égare et que ça ne s’arrête jamais.” (il prend une gorgée et bafouille d’aise) “Tout est blablabla, tout est volé. Il n’y a personne à appeler.” Il hésite. Entre deux gorgées, la nausée. Il croit dit-il. C’est ma façon, lui avoue-t-il pour lui-même, ma façon lâche de te quitter. Je tâche, méthodiquement, de nous séparer. Subrepticement. Une larme coule de l’oeil. Il s’en détourne à distance. A bout du bout incandescent. Un homme grimace en terrasse. Trop loin pour qu’elle soit entendue. Hors-contexte, il renvoie au monde.  L’anime. L’anima. L’animal. L’animalité. Une cascade domino nous a précocement enseigné le déterminisme. Une conversation de singes nous renvoie à une conversation de singes nous renvoie aux conversations des singes. Et soudain la conscience de la multitude. Et de notre ridicule. Tout est dérobé ? Elle pleure. Il est déjà loin.