lundi

Lièvagination















Nous ne sommes pas comme ces connards du New Jersey avec leur femme blonde qui apporte des cupcakes aux deux enfants -un garçon et une fille - qui jouent dans le jardin avec le labrador.

Nous sommes plutôt genre Valeureux Liégeois. Du genre à envoyer les pontes d'un Comité de Baptême pour aller dire à l'envahisseur notre façon de penser. De le défier. Et d'espérer qu'une guerre pourra se régler à l'à-fond et autres braillement de chanson.

Bourgignon pédé, Bourguignon pédé, Bourgui-, Bourgui-, Bourguignon pédé !

Je crois qu'on boit trop dans cette putain de ville. Je crois qu'on aime trop la bonne chaire. Je crois qu'on exagère.

Et voilà comment trois débiles avinés se retrouvent en haut de la citadelle de Dinant, à montrer leur cul à Charles le Téméraire, à le traiter de cocu.

Voilà comment la ville fut mise à sac pendant sept semaines sans interruption - en fait, sept jours, mais mon pote historien était raide. Comment toutes les femmes furent violées, les enfants enlevés, les habitants jetés en grappe dans la Meuse pour y être noyé, comment tout bâtiment fut brûlé et rasé jusqu'à ses fondations. A la fin, il ne resta de Liège que trente deux maisons. Et les églises évidemment. Les Bourguignons avaient été jusqu'en dans les forêts environnantes pour traquer les habitants.

Le Liégeois a cette particulière particularité. Il cherche régulièrement à se faire latter les couilles, mais parvient toujours à s'en relever.

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