dimanche

Cherry Post









Evidemment, elle ne passera sans doute jamais par ici. C’est de ma faute – mais je ne peux décemment pas intituler tous les posts de la même façon. Pourtant, j’aimerais pouvoir remercier et demander des excuses à la sympathique employée du bureau de poste de Lille – rue Nationale. Je ne sais pas si c’est une différence culturelle, mais je ne suis pas habitué à observer un tel dévouement et une telle serviabilité de la part des employé de la poste de chez nous. Aidante, souriante, accompagnante, mademoiselle au tatouage en forme de cerise sur le poignet droit aura fait de ce moment crucial un instant souple emprunt de serviabilité.

Comme une lettre à la poste.

Là où je dois me faire pardonner, c’est de ne pas avoir eu plus de répondant à son intérêt. Mademoiselle remarque que je suis en fait en train d’envoyer mon roman aux maisons d’éditions, s’y intéresse, parle du pouvoir évocateur de titre – ce qui est particulièrement flatteur, car je suis très fier de mon titre –, me dit qu’elle lit beaucoup – un livre par jour, dit-elle – et tout ce que j’ai pu lui répondre, c’était que je n’avais malheureusement pas d’exemplaire supplémentaire. J’essaie sur ce blog de promouvoir mes écrits, j’ai un premier roman que j’essaie de diffuser sur le Net - DEAD LINK – et j’ai pas le putain de réflexe de lui filer l’adresse.

Idiot.

Mon second roman est donc parti chez onze éditeurs. Je suis bien conscient du danger qu’il y a à annoncer cet événement. Il est bien probable que je sois en train de paver la route vers mon échec public.

En un sens, raconter ma vie d’écrivain raté, ce serait peut-être déjà une bonne histoire en soi.


Lille

Août 2009

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