jeudi

Vice Wants Me!







message envoyé à Vice Belgium via MySpace suite à leur appel d'offre.

Salut,

Parfois les choses s'enchaînent et on se retrouve à passer à l'acte sans même se rendre compte immédiatement de ce que l'on est en train de faire. Pourtant, quelque part dans une circonvolution cérébrale, il y a une sorte de petit bonhomme qui se met les mains devant le visage de honte anticipative.

Ainsi donc, il y a un mois de ça (peut-être deux), je me suis inscrit sur MySpace (http://www.myspace.com/piacoa) afin de faire connaître mon blog (piacoa.blogspot.com) afin de faire connaître mes écrits afin de faire connaître, en particulier, un roman que j'avais écrit en 2004 (DEAD LINK). L'idée, qui est arrivée bien trop tard à mon goût, c'était que mon activité littéraire avait une sale tendance à l'autarcie, je devrais dire, à l'onanisme. Je me branlais, en somme. J'écrivais tout seul, je lisais ce que j'écrivais tout seul et je finissais par me mordre la queue comme un serpent aztèque.

Puis paf ! étant lecteur assidu du Vice et constatant que Vice Belgium a ItsSpace, je demande à en être un ami (avec le fantasme, évidemment, qu'un mec - ou une meuf - de l'équipe éditoriale s'emmerde et passe voir un coup sur mon blogspot). Cela dit, la réponse tarde à venir et ayant une mémoire de Commodore 64, j'en viens même à oublier que j'ai lancé cette invit'.
Puis paf ! "Vice Belgium" est dans mes nouveaux amis et s'adresse directement à moi via une affiche qui dit Vice wants You! et You dans ce cas, c'est moi ! Car, c'est bien de moi qu'il s'agit, une personne créative sans talent spécifique, mais avec une bonne paire de couilles. D'ailleurs, j'ai une nouvelle preuve que ce message m'est adressé un poil pubien plus haut, cette affiche se trouve sous la bannière Qui j'aimerais rencontrer. Donc, je me dis merde ! et mes yeux s'équarquillent, l'ordinateur me parle ! il essaie de me transmettre un message ! Ecris à Vice pour répondre à leur invitation personnelle.

Dont acte.

Je m'appelle Antonio Stavro Gambini, parfois Salvatore Lo Bue et parfois Jonathan aussi, mais ça dépend. C'est ma nouvelle marotte. Je me dis qu'on sait le nom que l'on nous a donné, mais pas le nom que l'on a (vraiment). Quant à savoir qui l'on est...
J'écris. J'aurais bien envie de dire que je suis écrivain, mais ce serait prétentieux, car je manque sérieusement de reconnaissance pour ça (cfr plus haut et l'histoire du serpent aztèque). D'ailleurs au moment où je vous écris, mon second roman est en train de se faire charcuter dans les maisons d'éditions. Vous imaginez bien le ravissement nauséeux qui me prends, chaque matin, quand je dois ouvrir ma boite aux lettres.
Si ça peut vous rassurer, mon actuelle dit que j'ai du talent, mais je crois bien que ça a autant de valeur que quand ma mère me dit que je suis beau. Cela dit, c'est pas parce que votre mère vous dit que vous êtes beau que vous ne l'êtes pas, hein.

Je sais pas trop ce qu'on peut faire ensemble, mais ça va être bien. Ouais.

A. Piacoa.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire