samedi

Refus de Zulma















Il pleut dans ma boite aux lettres. De grosses gouttes en forme de non. Deux en une semaine, faut pouvoir l'encaisser. Je crois bien que j'ai du mal.

Mon espoir a du faire grossir l'enveloppe. Elle me semblait plus épaisse et j'y ai cru. Mais non. C'était encore un refus.
Ils évoquent, comme ailleurs, le nombre restreint de textes retenus et y ajoutent les valeurs d'exigence et de subjectivité. Pas cons les gars. En admettant la subjectivité de leur choix, ils coupent l'herbe sous le pied d'une quelconque argumentation. Notre choix n'est peut-être pas le bon, mais c'est NOTRE choix. Il n'était de toute façon pas dans mon intention de réclamer. Ils savent mieux que moi ce que je vaux. Allons, allons, Piacoa ! Ce n'est pas ce que tu vaux, mais ce que ton roman vaut. Mouais.
A la ligne.

Enfin, Zulma est tout de même l'éditeur de Où les Tigres sont chez Eux. Pas rien quoi. Avec de telles excuses, je finirai bien par ne pas déprimer. N'ayant envoyé mon manuscrit que chez deprestigieux éditeurs, j'aurais toujours bien un auteur célèbre dans la manche pour m'excuser de ne pas être à la hauteur. On n'est pas digne ! On est à chier !

Le plus déprimant, je crois, c'est qu'ils donnent de l'espoir dans le contenu, mais pas dans la forme de leur lettre. Ils me demandent de ne pas hésiter à leur envoyer d'autres de mes productions. Ce que j'aurais pu interpréter comme un encouragement, comme un signe que mon récit n'était pas si mal, mais manquait encore un peu de réussite. Plus loin, ils s'excusent de ne pouvoir envoyer qu'une lettre préformatée du fait du nombre grandissant de manuscrits qui leur sont envoyés. La phrase génératrice d'espoir est donc ainsi annulée. Rien dans leur lettre ne me permettra une quelconque évaluation de mon écriture.

Et j'ai tout le temps l'impression que je pue du bec en ce moment...

*soupir*

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